Dans la crise économique et sociale actuelle, la presse et nos journaux vivent une situation difficile, faisant face à l’explosion des coûts, comme celui du papier journal (un surcoût estimé à 150 millions d’euros en 2022 pour la presse d’information), qui s’ajoute aux transformations structurelles majeures qu’ils doivent affronter (place croissante du numérique, nouvelles pratiques dans l’accès à l’information, etc).
Pour garantir le respect de la liberté d’opinion des citoyens, fondement de notre démocratie et droit constitutionnel, l’État se doit d’assurer la diffusion de la presse sur tout le territoire, à prix égal et abordable pour tous, à travers le service public postal et des aides publiques.
Or aujourd’hui, au moment même où ce soutien à la diffusion de la presse est plus que jamais indispensable, l’État poursuit son désengagement financier du service public postal, au nom d’objectifs d’équilibre budgétaire qui ne sont pas compatibles avec la défense du pluralisme, puisque la garantie que chaque citoyen puisse recevoir quotidiennement le journal de son choix, qu'il habite en zone rurale ou urbaine, a un coût. Ce désengagement financier a en effet des conséquences importantes sur la distribution de la presse : nombreux sont ainsi les lecteurs et lectrices de nos journaux d’information qui ne reçoivent plus, faute de tournées quotidiennes, leur journal.
De plus, le gouvernement réforme structurellement le transport postal en supprimant les tarifs postaux spéc[...]