Plaidoyer pour le marchand de journaux
La chronique de Claude Baudry
Mardi 11
AVRIL 2017
AVRIL 2017
Le réalisme et la lucidité n’empêchent pas l’optimisme, sinon il n’y aurait qu’à baisser le rideau. C’est particulièrement sensible en matière de distribution de la presse. L’année 2016 s’est terminée avec une baisse de 3,1 % de la vente des journaux et des magazines par rapport à 2015 (– 6,6 % en moyenne pour la presse quotidienne nationale). Mais surtout, on a enregistré la fermeture de 743 points de vente en 2016. Certes, c’est moins que l’année précédente (989). Mais nous n’avons plus désormais que 24 130 marchands de journaux. En 2008, on en comptait encore 30 000.
Faut-il s’en désespérer ? Non, répond Anne-Marie Couderc, présidente du groupe Presstalis, numéro un de la distribution de la presse. Dans un livre, Le Meilleur des deux mondes (éditions Débats publics, 180 p., 18 euros), Anne-Marie Couderc, qui se souvient entre autres d’avoir été avocate, plaide pour « un mariage heureux entre physique et digital, au service de la proximité ». Autrement dit, elle entend rassembler dans un même élan cette révolution numérique qui bouleverse le monde de la presse et modifie en profondeur la manière dont les consommateurs, qui sont « aussi des citoyens », accèdent à l’information. Elle veut croire en l’avenir du marchand de journaux, symbole de proximité.
C’est un fait, la presse papier dans un monde qui se numérise de plus en plus continue de peser d’un poids important. Presstalis distribue 4 000 titres français et étrangers, dont 22 quotidiens nationaux et régionaux pour un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros. Naturellement, elle propose donc une refonte du réseau de distribution qui allie l’imprimé et le digital. Avec la recherche permanente d’une proximité à reconquérir. Elle mise sur la qualité de la relation commerciale entre le marchand de journaux et sa clientèle. Elle n’imagine pas un caviste qui ne parlerait pas de ses vins avec passion.
« Le sourire n’est ni moderne ni ancien, il est universel. La dimension humaine, à l’heure des algorithmes les plus perfectionnés, est l’atout décisif d’une véritable proximité », écrit-elle en conclusion de sa réflexion. Pour elle, son livre est « un plaidoyer pour la presse et pour l’information ». Et si la situation ne paraît pas glorieuse, elle estime qu’il n’est pas encore trop tard. « Il ne faut pas dévaloriser le papier. Les atouts de l’information sur papier sont spécifiques », dit encore celle qui entend s’appuyer sur tous les acteurs de la fillière presse pour rejoindre « le meilleur des deux mondes ». Mais ce monde ne sera rien si, dans le même temps, les titres de presse disparaissent.
Faut-il s’en désespérer ? Non, répond Anne-Marie Couderc, présidente du groupe Presstalis, numéro un de la distribution de la presse. Dans un livre, Le Meilleur des deux mondes (éditions Débats publics, 180 p., 18 euros), Anne-Marie Couderc, qui se souvient entre autres d’avoir été avocate, plaide pour « un mariage heureux entre physique et digital, au service de la proximité ». Autrement dit, elle entend rassembler dans un même élan cette révolution numérique qui bouleverse le monde de la presse et modifie en profondeur la manière dont les consommateurs, qui sont « aussi des citoyens », accèdent à l’information. Elle veut croire en l’avenir du marchand de journaux, symbole de proximité.
C’est un fait, la presse papier dans un monde qui se numérise de plus en plus continue de peser d’un poids important. Presstalis distribue 4 000 titres français et étrangers, dont 22 quotidiens nationaux et régionaux pour un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros. Naturellement, elle propose donc une refonte du réseau de distribution qui allie l’imprimé et le digital. Avec la recherche permanente d’une proximité à reconquérir. Elle mise sur la qualité de la relation commerciale entre le marchand de journaux et sa clientèle. Elle n’imagine pas un caviste qui ne parlerait pas de ses vins avec passion.
« Le sourire n’est ni moderne ni ancien, il est universel. La dimension humaine, à l’heure des algorithmes les plus perfectionnés, est l’atout décisif d’une véritable proximité », écrit-elle en conclusion de sa réflexion. Pour elle, son livre est « un plaidoyer pour la presse et pour l’information ». Et si la situation ne paraît pas glorieuse, elle estime qu’il n’est pas encore trop tard. « Il ne faut pas dévaloriser le papier. Les atouts de l’information sur papier sont spécifiques », dit encore celle qui entend s’appuyer sur tous les acteurs de la fillière presse pour rejoindre « le meilleur des deux mondes ». Mais ce monde ne sera rien si, dans le même temps, les titres de presse disparaissent.
Claude Baudry