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Quand la politique refait recette

La chronique de Claude Baudry
Mardi 11
AVRIL 2017
991
Il y a tout juste cinq ans, à longueur d’antenne et de sentences définitives, on nous serinait la naissance d’un « bipartisme politique » qui s’incarnait comme tel dans les médias. Puis le Front national est venu se joindre au duo PS-droite dans ce que d’aucuns appelèrent le « tripartisme »… Le ménage à trois n’a pas fonctionné ; le pluralisme non plus. Nous nous en sommes souvent et sans relâche fait l’écho. Et puis, on nous disait « il y a un désintérêt pour la politique », sans se poser plus loin la question de quelle politique on parlait. Et cette campagne étrange de la présidentielle 2017 montre à quel point les certitudes explosent. La politique fait toujours recette à la télévision, en même temps que le « fameux » bipartisme, il y a si peu sacralisé, est aux oubliettes.
Le grand débat à onze candidats a rassemblé 5,5 millions de téléspectateurs sur BFM-TV, son record ; celui à cinq, organisé le 20 mars sur TF1, en avait rassemblé 10 millions environ. C’est la preuve de l’intérêt des Français pour la politique. Mais les grands meetings dont Jean-Luc Mélenchon s’est fait le champion, à la Bastille, à Paris, ou dimanche à Marseille, où il a noirci de monde le Vieux-Port, sont aussi, parce qu’ils sont également relayés à la télé et sur Internet, de puissants vecteurs de diffusion. La télévision n’est plus seule !
Lundi 10 avril, au matin, sur France Inter, on écoutait Frédéric Métézeau, le chef du service politique de la station remplaçant Thomas Legrand pour l’édito politique de 7 h 45, s’en prendre aux règles édictées par le CSA, imposant l’égalité entre les onze candidats dans l’audiovisuel et, nouveauté, dans quatre tranches autonomes de la journée. Un casse-tête, assurément. « Le pluralisme, c’est donner la parole à tout le monde dans de justes proportions, ce n’est pas l’égalité arithmétique… A France Inter, nous interviewons les onze candidats mais nous n’avons pas besoin d’injonctions ou de décompte tatillon et, surtout,
nous devons hiérarchiser l’information, la proportionner. Nous devrions faire des choix éditoriaux et non pas mathématiques… »
, a-t-il plaidé. Avant d’interpeller vertement le CSA « plus qualifié pour compter les secondes que pour empêcher le dépeçage d’I-Télé »…
Il serait plus simple, cependant, y compris sur France Inter, de faire vivre ce pluralisme toute l’année. Profitons-en, donc, pour noter cette première : mercredi 12 avril, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, était pour la première fois l’invité de Patrick Cohen, à 8 h 20, (également à 19 heures, sur CNews). Au nom de l’égalité ? Au nom de l’équité ?

Claude Baudry

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